Léonard Parent dit Basque (1927-2016)

Le peintre Léonard Parent est décédé des suites d’une longue maladie à l’âge de 88 ans. Originaire de Trois-Pistoles et s’étant établi à Rimouski par la suite, son oeuvre s’est toujours inspirée du paysage naturel du Bas-Saint-Laurent.

À la suite d’études en philosophie et en théologie, Léonard Parent se découvre un intérêt pour les arts et la peinture, en particulier. C’est en 1957, à l’âge de 30 ans, qu’il fait sa première exposition solo, celle qui le fera connaître et lancera sa carrière.

Léonard Parent a choisi de s’installer à Rimouski en 1974 et de se consacrer entièrement à son art. En compagnie de son épouse, Marielle Roussy, il fonde une galerie d’art, la Galerie Basque, qui se consacre aux oeuvres d’artistes québécois.

Léonard Parent s’est beaucoup impliqué dans le milieu culturel rimouskois et il y a notamment enseigné les arts plastiques. Il est reconnu comme l’une des figures importantes de la peinture au Québec, ayant même été élu membre de l’Ordre du Canada en 2001. L’Université du Québec à Rimouski lui a aussi remis un doctorat honorifique en 1998.

Immortaliser son oeuvre

La galerie d’art municipale de la Ville de Rimouski, mise sur pied en 2014, a été baptisée en son honneur. Guy Dionne, directeur du Service des loisirs et de la culture de la Ville de Rimouski, explique que le nom de Galerie d’art Léonard-Parent prend encore plus de signification aujourd’hui.

« Notre galerie, comme lieu, vient de prendre une tout autre signification. On est heureux d’avoir souligné l’importance de son oeuvre artistique et d’avoir nommé la galerie à son nom. C’est pour nous une façon de reconnaître la pérennité de son oeuvre et de la faire vivre pour des décennies à venir », mentionne monsieur Dionne.

Des hommages à l’artiste

L’ex-directeur du Musée régional de Rimouski, Carl Johnson estime que la région, mais aussi le Québec et le Canada perdent un grand peintre avec le décès de Léonard Parent..

Monsieur Johnson souligne l’importance de l’oeuvre du peintre, mais aussi ses efforts pour favoriser l’émergence du talent des jeunes créateurs d’ici et d’ailleurs.

« Il a été un animateur du domaine des arts visuels. Avec la galerie qu’il a fondée avec son épouse en 1974, il a amené de jeunes artistes a intégrer le marché de l’art. Ça fait parti du lègue de Léonard Parent. Il était très généreux avec les artistes qui exposaient à sa galerie », affirme Carl Johnson.

L’ancien recteur de l’Université du Québec à Rimouski, Michel Ringuet dit qu’au-delà de l’oeuvre, il faut retenir que cet enfant de Trois-Pistoles a démontré que l’on pouvait vivre de son art même dans une région comme le Bas-Saint-Laurent.

L’ancien recteur ajoute que l’on retiendra du peintre qu’il était d’abord un humaniste qui croyait à la beauté du monde. « Il aimait le beau et y croyait. Quand on le côtoyait, il nous amenait dans cette réflexion-là. À voir le beau un peu partout. Son caractère humaniste l’a amené à partager cette vision-là. D’abord, en enseignant [puis en] continuant à faire des ateliers un peu partout au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie. Parce qu’il voulait propager cette bonne nouvelle-là », mentionne Michel Ringuet.

Guillaume BouillonTwitter journaliste

Radio-Canada, Bas-Saint-Laurent

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